L’OPROGEM et la Censure Artistique en Guinée : Entre Liberté d’Expression Artistique et Contrôle de Contenu !

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u cœur de la scène artistique guinéenne, une ombre controversée plane : l’OPROGEM. Cette structure de contrôle et de censure des artistes locaux, basée à Conakry, soulève des questions profondes sur la liberté d’expression artistique et son impact sur le paysage musical guinéen. Si l’objectif affiché est de préserver les valeurs et la moralité, la question cruciale persiste : est-ce que la censure ne risque pas d’étouffer l’essence même de l’art ?

L’Art : Une Liberté d’Expression du Talent

L’art a toujours été un moyen privilégié pour les artistes de s’exprimer librement et de transmettre leurs émotions, leurs opinions et leurs idées. Cependant, l’OPROGEM, en surveillant et en censurant les œuvres artistiques, soulève des inquiétudes quant à la répression potentielle de cette liberté d’expression. Les artistes guinéens ont toujours été reconnus pour leur créativité et leur audace, et c’est souvent à travers leur art que des problèmes sociaux, politiques et culturels sont abordés.

La Musique Moderne et le Débat sur la Censure

La musique moderne, en particulier, a toujours été un terrain de jeu pour l’expérimentation artistique et l’exploration des frontières de l’expression. Cependant, le style de musique moderne guinéen, parfois qualifié d' »indiscret » par certains, s’est avéré être une source majeure de controverse vis-à-vis de l’OPROGEM. Certains artistes défendent leur droit à créer sans entraves, en mettant en avant l’importance de la demande du public pour des morceaux dansants et provocateurs.

Offre et Demande : Le Dilemme de la Censure

L e débat s’intensifie autour de la question de l’offre et de la demande. Les artistes guinéens, soucieux de répondre aux attentes de leur public, créent souvent des œuvres reflétant les préférences musicales actuelles. Si la population guinéenne semble désirer des musiques dansantes et légères, les artistes trouvent un terrain fertile pour exprimer leur créativité tout en gagnant leur vie..

Étouffer ou Épanouir la Musique Guinéenne ?

Le dilemme demeure : faut-il censurer les paroles indiscrètes dans la musique pour préserver les valeurs traditionnelles et la moralité, ou laisser libre cours à l’expression artistique des créateurs tout en respectant la liberté d’écoute du public ? Étouffer la musique guinéenne au nom de la censure risque de limiter la créativité et de priver les artistes d’une voie d’expression cruciale. En encourageant plutôt le dialogue et la compréhension mutuelle entre les artistes, le public et les instances de régulation, la scène musicale guinéenne pourrait trouver un équilibre entre la liberté d’expression et la préservation des valeurs culturelles.

En somme, l’OPROGEM et la question de la censure artistique en Guinée soulèvent des débats profonds sur la liberté d’expression, la créativité et la demande du public. Le défi réside dans la recherche d’un équilibre délicat entre la préservation des valeurs culturelles et la promotion d’un environnement artistique vivant et florissant.

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