Trouble à l’ordre public à Conakry : Arrestation de Hama Bocoum et Mimiche Diabaté…. après le fiasco des Bazins Gratuits à Conakry

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out est parti d’une annonce relayée en masse sur les réseaux sociaux et certaines chaînes de télévision locales. L’information incitait la population de Conakry à se rendre dans quatre points de vente de bazins situés à Yimbaya, Sangoyah, Tombolia et Lambanyi. Selon les organisateurs, il s’agissait d’une distribution gratuite de tissus offerte aux clients de ces boutiques, toutes appartenant à Hama Bocoum.

Cependant, cette communication, largement partagée, n’avait pas précisé les critères d’éligibilité à cette prétendue offre. Cette omission a entraîné une affluence massive et désordonnée dès les premières heures du 6 février 2025. Une foule compacte s’est agglutinée devant les magasins concernés, provoquant des embouteillages monstres et des tensions grandissantes parmi les personnes espérant bénéficier de cette distribution.

Très vite, la situation a dégénéré. La forte mobilisation s’est transformée en une scène de chaos, marquée par des échauffourées et des risques d’écrasement au sein de la foule. Face à ces débordements, la gendarmerie est intervenue pour rétablir l’ordre et disperser les personnes présentes. Plusieurs blessés légers ont été signalés, et la circulation a été fortement perturbée dans les zones concernées.

Les organisateurs interpellés

Considérés comme responsables du désordre occasionné, les organisateurs de cette opération ont été arrêtés par les forces de sécurité. Parmi eux figurent Hama Bocoum, propriétaire des boutiques, ainsi que ses associés Abdoulaye Bocoum, Brahima Bassoum, Boubacar Doukouré et Aminata Diabaté alias Mimiche. Les autorités reprochent aux organisateurs d’avoir mis en place cet événement sans aucune autorisation préalable, en violation des réglementations en vigueur sur les rassemblements publics.

Après enquête, la Brigade de Recherches de Matam a retenu plusieurs charges contre les principaux mis en cause. Hama Bocoum, Boubacar Doukouré, Brahima Bassoum et Aminata Diabaté alias Mimiche sont poursuivis pour “violation des dispositions préliminaires relatives aux réunions, cortèges et défilés”. De son côté, Boubacar Doukouré fait également face à une accusation d’outrage à la nation, une charge dont les détails restent à préciser.

Les suspects seront prochainement déférés devant le procureur de la République près le Tribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco afin de répondre de leurs actes.

Un appel à la prudence des citoyens

À la suite de cet incident, les autorités ont lancé un appel à la population, invitant chacun à faire preuve de vigilance face aux annonces relayées sur les réseaux sociaux. Elles rappellent qu’aucune mobilisation publique ne peut être organisée sans autorisation préalable des services compétents, afin d’éviter de mettre en péril la sécurité des citoyens.

L’affaire “Bazin Gratuit” illustre l’impact des campagnes virales sur les comportements sociaux et les risques liés à une organisation défaillante. Reste à voir quelles sanctions seront prises à l’encontre des organisateurs et quelles mesures seront mises en place pour éviter la reproduction d’un tel fiasco à l’avenir.

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