Le Mali perd l’un de ses plus grands artistes : Amadou Bagayoko s’est éteint à 70 ans
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amako, 4 avril 2025 — Le monde de la musique africaine pleure l’un de ses plus grands ambassadeurs. Amadou Bagayoko, moitié du duo mythique Amadou & Mariam, s’est éteint ce vendredi 4 avril à l’âge de 70 ans, des suites d’une longue maladie. Sa disparition laisse un vide immense dans le cœur des mélomanes et dans l’histoire musicale du continent africain.
Depuis l’annonce de son décès, les hommages affluent de toutes parts. Artistes, personnalités culturelles, fans et anonymes saluent unanimement la mémoire d’un musicien à la voix chaleureuse, à la guitare inimitable et à l’âme lumineuse. Tous évoquent un homme profondément humain, passionné, et resté fidèle à ses racines.
Une pluie d’hommages
Sur les réseaux sociaux, les témoignages d’affection ne cessent de se multiplier. Le chanteur Sidiki Diabaté a partagé un message émouvant, plein de respect et de gratitude :
« Encore une immense perte pour la musique malienne et africaine… Nous gardons en mémoire son héritage musical empreint de passion et d’humanisme. Au nom de ma famille et en mon nom propre, j’adresse mes condoléances les plus attristées à tantie Mariam et à toute sa famille. Dors en paix, légende. »
Le rappeur Iba One salue, lui aussi, un monument :
« Un musicien qui a su toucher les cœurs par son talent, sa voix, et son engagement. Son héritage musical restera à jamais gravé dans nos mémoires. »
Fally Ipupa, chanteur congolais et collaborateur proche, se dit « bouleversé » :
« Repose en paix Maestro Amadou… On a cette collaboration incroyable qui n’a même pas eu le temps de voir le jour. Tu ne seras jamais oublié. »
L’animateur et passionné de musiques du monde Claudy Siar évoque avec émotion un « grand frère » :
« En ce vendredi 4 avril, je suis triste de vous annoncer la disparition d’un guitariste émérite. Amadou n’avait que 70 ans ! Que la terre lui soit légère. »
Le rappeur français d’origine malienne Mokobe s’est dit « complètement dévasté » :
« Nous nous souviendrons de lui non seulement pour son talent, mais aussi pour sa générosité et sa passion. Une forte pensée pour Mariam et ses enfants. »
Enfin, le journaliste Robert de Brazza a tenu à saluer « la bienveillance » d’Amadou :
« Intche Kôrô pour ces belles mélodies mais surtout pour ta bienveillance et ton humanité. Veille sur les tiens, en particulier sur ta chère moitié à qui je pense très fort ce soir. »
Une icône musicale, un amour éternel
Avec Mariam Doumbia, son épouse et muse, Amadou formait depuis les années 1980 un duo unique, mêlant les sonorités traditionnelles maliennes à la pop, au rock, au blues et à la chanson française. Ensemble, ils avaient su conquérir les scènes les plus prestigieuses du monde, de Bamako à Paris, de New York à Tokyo, tout en restant fidèles à leur engagement artistique et à leur amour profond.
Leur musique, à la fois joyeuse et militante, portait des messages d’amour, de paix, de justice et de dignité. Chacun de leurs albums était une ode à la vie, à la diversité, et à la richesse de l’Afrique.
Un héritage éternel
Amadou Bagayoko laisse derrière lui une discographie riche, une empreinte indélébile dans la mémoire collective, et des millions de fans à travers le monde. Il laisse surtout Mariam, sa compagne de toujours, avec qui il formait l’un des plus beaux exemples de couple artistique et humain.
Sa voix et sa guitare résonneront encore longtemps dans les rues de Bamako, dans les foyers d’Afrique, et dans le cœur de tous ceux qui ont vibré au rythme de ses mélodies.
Repose en paix, Amadou. Ton nom restera à jamais inscrit dans le panthéon des géants de la musique africaine.
