Djelykaba Bintou : entre larmes, fierté et triomphe

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es lumières se sont éteintes. La salle retenait son souffle. Puis Djelykaba Bintou est apparue, éclatante dans une combinaison rouge pailletée, ceinture élégante à la taille, sublimée par un manteau à franges qui évoquait des plumes. Dès les premières notes de La Guinée est un paradis, le public s’est levé, chantant, dansant, agitant des drapeaux. La fête pouvait commencer.

Les succès se sont enchaînés : Toi ou rien, Love éternel, Afolè, Bébé gâté. Chaque chanson résonnait comme une déclaration d’amour à son public. Djelykaba ne chantait pas seulement, elle partageait, elle vibrait, en parfaite harmonie avec une foule largement féminine, conquise et enflammée.

Après une courte pause, la patronne est revenue, cette fois plus sobre, vêtue d’un pantalon large, d’une veste ample et d’un chapeau à larges bords. Les larmes aux yeux, elle s’est agenouillée :
« Je ne pensais pas pouvoir faire ça un jour… Parce que je suis une femme. On nous croit incapables, vieilles, inutiles. Mais ce soir, vous m’avez prouvé le contraire. Oui, nous, femmes, pouvons tout faire. »

Le public a répondu par des cris et des applaudissements sans fin. Un moment d’émotion pure.

La suite a célébré l’union entre la Guinée et la Côte d’Ivoire. Ses danseuses, en noir et blanc, ont marié rythmes mandingues, zouglou et afrobeats. La salle entière a dansé, crié, applaudi, comme emportée dans un tourbillon de joie et de fierté.

Ce soir-là, Djelykaba Bintou n’a pas seulement donné un concert. Elle a offert un moment unique, entre larmes, fierté et triomphe. La voix d’une femme, la voix d’un peuple.

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