Tribunal de Coyah : Singleton retourne en prison, son procès renvoyé au 9 septembre

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La première audience du procès de l’artiste guinéen Mohamed Seydou Bangoura, alias Singleton, s’est achevée cet après-midi devant le tribunal de première instance de Coyah. Le juge a rejeté la demande de mise en liberté du chanteur et renvoyé l’affaire au 9 septembre prochain pour la suite des débats. Inculpé pour homicide involontaire après l’accident mortel survenu le 28 août à Toguiron, sur la route Coyah-Forécariah, Singleton a comparu pour la première fois ce mercredi 3 septembre 2025 devant la justice. À la barre, il a plaidé coupable, tout en sollicitant le pardon de la famille de la victime. De son côté, Mohamed Traoré, jeune frère du défunt et représentant de la partie civile, a comparu devant le tribunal pour livrer un témoignage poignant. « L’accident s’est produit aux environs de 17h. J’ai reçu un appel m’informant que mon grand frère avait été victime d’un grave accident. (…) Quand je suis arrivé à la morgue, on m’a montré sa carte d’identité et j’ai reconnu qu’il s’agissait effectivement de mon grand frère », a-t-il raconté d’une voix émue. Selon lui, l’attitude de l’artiste après le drame a profondément marqué la famille. « J’étais certain que la famille qui a causé l’accident allait venir. Mais jusqu’à 20h, personne n’était arrivé. (…) Le lendemain, nous sommes restés jusqu’à 11h à l’hôpital avec la famille, mais personne de son entourage n’est venu. Et comme nous sommes dans un État de droit, nous avons décidé d’aller voir le procureur », a-t-il expliqué. Il ajoute que Singleton serait resté une vingtaine de minutes dans son véhicule sans descendre, avant d’aller changer un pneu crevé au garage et de rentrer chez lui. « Au parquet même, lors des échanges avec lui, sa réponse n’a pas été agréable. Même le colonel Fanta s’est mis en colère suite à ses propos », a poursuivi Mohamed Traoré. Il a également rappelé que lors des préparatifs de l’enterrement, l’artiste n’avait pas souhaité assumer directement sa responsabilité. « Singleton a dit au téléphone qu’il était occupé et qu’il ne voulait pas endosser la responsabilité. (…) Nous savons que c’est Dieu qui reprend l’âme, mais son comportement nous a conduits ici. Nous voulons que cela serve de leçon pour lui et pour les autres », a-t-il affirmé, tout en soulignant que l’artiste roule souvent à vive allure au beau milieu de la route. Malgré cette douleur et ces incompréhensions, la famille a tout de même décidé d’accorder son pardon à l’artiste. « Nous avons été obligés de lui pardonner. Même le Kountigui de la Basse-Côte est venu assister au procès pour nous rappeler que si aujourd’hui c’est Singleton, demain ça peut être l’un de nous. Donc nous pardonnons », a conclu le jeune frère de la victime. Le 9 septembre prochain, le tribunal reprendra l’examen de cette affaire qui suscite une grande attention dans l’opinion publique. belle phrqse journalistique

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