Crise des bourses en Russie : Le calvaire silencieux des étudiants guinéens

S
ix mois de bourses impayées, six mois de patience, six mois de souffrance endurée, six mois de silence assourdissant.
La situation des étudiants guinéens en Fédération de Russie illustre une crise silencieuse qui mérite d’être exposée. Ces jeunes, envoyés avec l’espoir de se former pour contribuer au développement de leur pays, se retrouvent aujourd’hui pris au piège d’une réalité amère. Les bourses promises par l’État guinéen n’arrivent plus à temps. Pire encore, selon des sources fiables, ce blocage financier serait orchestré « au plus haut niveau », entre le gouvernement et la Présidence, entité à laquelle est rattaché le Service National des Bourses Extérieures (SNABE). Cette inertie face à la détresse des étudiants interroge sur l’importance réelle accordée à l’éducation et à la jeunesse guinéenne.
Une détresse financière croissante
Les difficultés rencontrées par ces étudiants sont multiples et préoccupantes. Privés de leurs allocations, beaucoup peinent à couvrir leurs besoins essentiels : se nourrir, se loger, se soigner et poursuivre leurs études dans des conditions décentes. Certains sont contraints de chercher des emplois précaires, au détriment de leur formation académique et au risque de se retrouver dans des situations illégales. D’autres, faute de moyens, sont menacés d’expulsion de leurs logements universitaires ou privés d’accès aux services de base.
Un cri ignoré par les autorités ?
Cette précarité, vécue loin du pays, est d’autant plus difficile à supporter qu’elle semble largement ignorée par les autorités guinéennes. Jusqu’à présent, aucun signe de déblocage ou de prise en charge sérieuse n’a été observé, laissant ces étudiants dans l’incertitude et l’angoisse.
Face à cette situation, une question demeure : combien de temps encore les étudiants guinéens en Russie devront-ils survivre dans ces conditions avant que leur détresse ne soit enfin prise en compte ?
