Morissanda Kouyaté : Une réponse ferme aux critiques françaises

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a récente déclaration du Quai d’Orsay sur la situation socio-politique en Guinée a été perçue par certains comme tardive, mais elle a néanmoins suscité une vive réaction des autorités guinéennes. Vendredi dernier, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a appelé à un retour rapide à l’ordre constitutionnel en Guinée.

Il a également exprimé sa préoccupation concernant l’enlèvement et les violences subies par l’activiste Abdoul Sakho. En outre, il a mentionné son inquiétude face aux disparitions de plusieurs figures de la société civile, dont Oumar Sylla, alias Foniké Menguè, Billo Bah et Habib Marouane Camara, exigeant des autorités guinéennes de faire la lumière sur ces événements.

Une réaction cinglante de Conakry

Cette sortie de la France n’a pas été bien accueillie à Conakry, notamment par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger. Samedi 08 mars 2025, lors de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes aux chapiteaux, Morissanda Kouyaté a tenu à répondre avec fermeté.

« Il y a certains qui, après avoir tout raté, se cachent derrière leurs téléphones et ordinateurs pour écrire que la France est mécontente de la Guinée. Mais la Guinée n’est que la Guinée. C’est un pays indépendant, digne et responsable. Personne n’est notre professeur, personne n’est notre maître d’école. Nous respectons le monde, nous travaillons avec le reste du monde, mais rien ne nous est dicté », a-t-il déclaré.

Une remise en question de la position française

Dans son discours, le ministre semble même remettre en question l’authenticité de la déclaration française.

« Demandez à la France elle-même, elle vous dira qu’elle n’a jamais fait de telles demandes à la Guinée. Demandez à la CEDEAO, nous sommes en bons termes avec elle, et il n’y a aucune injonction sur notre pays. La Guinée mène ses affaires de façon normale, et nous en sommes fiers », a-t-il ajouté.

Cette passe d’armes diplomatique illustre une fois de plus la complexité des relations entre la Guinée et ses partenaires internationaux, alors que le pays est en pleine transition politique.

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