Le Discours Frappant du Colonel Mamady Doumbouya à l’ONU : La Guinée, Pro-Africaine avant tout

L

e monde a retenu son souffle lors de l’Assemblée générale des Nations Unies le 21 septembre, lorsque le Colonel Mamady Doumbouya, président de la transition guinéenne, a prononcé un discours passionné qui a défini la position de la Guinée sur la scène internationale.

Le Colonel Doumbouya a débuté son discours en proclamant d’une voix ferme : « Nous ne sommes ni pro ni anti-Américains, ni pro ni anti-Chinois, ni pro ni anti-Français, ni pro ni anti-Russes, ni pro ni anti-Turcs. Nous sommes pro-Africains. » Cette déclaration a immédiatement capté l’attention des délégués présents et a envoyé un message fort selon lequel la Guinée souhaite avant tout promouvoir les intérêts de l’Afrique.

Le discours du Colonel Doumbouya a mis l’accent sur plusieurs points clés :

1. Souveraineté Africaine : Le président de la transition guinéenne a vivement critiqué les ingérences étrangères dans les affaires des pays africains. Il a dénoncé les putschs constitutionnels soutenus par les occidentaux, insistant sur le fait que l’Afrique ne doit pas être traitée comme un enfant à qui l’on dicte ce qu’il doit faire. L’Afrique est le continent le plus ancien au monde, abritant plus de 1,460 milliard d’habitants, et elle mérite le respect de ses choix souverains.

Le Colonel Doumbouya a remis en question le modèle de démocratie occidentale imposé à l’Afrique, arguant que ce modèle entrave le développement du continent. Il a souligné que ce modèle fonctionne bien en Occident, mais qu’il n’est pas nécessairement adapté à l’Afrique. Il a appelé à un changement radical des axes du monde, indiquant que l’Afrique doit être libre de définir sa propre voie vers le progrès.

Dans son discours, le Colonel Doumbouya a également appelé la CEDEAO à se concentrer davantage sur les défis économiques de la sous-région. Il a souligné que la croissance économique et le développement durable devraient être les priorités, plutôt que de s’immiscer dans les affaires politiques internes des États membres.

3. Non-alignement : La Guinée, depuis le temps du président Ahmed Sékou Touré, a maintenu une politique de non-alignement. Le Colonel Doumbouya a réaffirmé cet engagement, faisant de la Guinée un pays non-aligné et le pays de la révolution en Afrique.

Le discours a suscité des réactions mitigées au sein de la communauté internationale. Alors que certains ont applaudi la défense résolue de la souveraineté africaine par le Colonel Doumbouya, d’autres ont exprimé des inquiétudes quant à l’impact de cette position sur les relations internationales de la Guinée.

Dans un contexte régional où de nombreux pays se déclarent soit pro-russes, soit pro-occidentaux, la Guinée a choisi de se définir comme pro-africaine. Cela a créé un choc au sein de la communauté internationale, où certains souhaitent que l’Afrique prenne position en faveur de l’un ou l’autre camp.

L’avenir du Colonel Doumbouya et de la Guinée dans cette nouvelle ère politique reste incertain. Cependant, une chose est sûre : ce discours a ravivé le flambeau du panafricanisme et a lancé un débat mondial sur l’avenir de l’Afrique et de ses relations internationales. La position « pro-Africaine » de la Guinée laisse entrevoir un avenir où l’Afrique prendra en main son destin, indépendamment des intérêts étrangers.