« Colonel Mamadi Doumbouya : Un Acte de Foi au Service de la Paix et de la Diplomatie »
L
e président de la transition en Guinée, le Colonel Mamadi Doumbouya, a récemment marqué une étape significative dans son séjour en Arabie Saoudite en accomplissant la « Oumra » à la Mecque, une démarche empreinte de symbolisme religieux et aux implications diplomatiques notables.
Après sa participation à la 1ère édition du sommet Arabie Saoudite-Afrique, le président Doumbouya a choisi de prolonger son séjour en se rendant à la Mecque, où il a effectué le petit pèlerinage autour de la Kaaba. Sur sa page officielle Facebook, le chef de l’État a partagé son expérience en déclarant : « À l’issue de ma mission en Arabie Saoudite et suite à ma visite à Médine, un autre sanctuaire de l’Islam où le Prophète Mohammed (SAWT) s’était retiré lors de l’Hégire, j’ai effectué la Oumra dans la Ville Sainte de la Mecque. Là, j’ai formulé des prières en faveur de la paix en Guinée, ainsi que pour l’harmonie entre les filles et les fils de notre cher pays. »
Cette démarche revêt une importance particulière au sein de la communauté musulmane guinéenne, soulignant l’engagement du président envers sa foi et son désir de contribuer à la paix intérieure. La laïcité de la Guinée, bien que fondamentale, n’empêche pas le président de manifester publiquement sa foi, renforçant ainsi le lien entre la sphère publique et les convictions personnelles.
Cet acte de dévotion revêt également des implications diplomatiques, en particulier dans le contexte des relations entre Riyad et Conakry. En s’engageant dans une pratique religieuse au cœur de l’Islam, le président Mamadi Doumbouya envoie un message de respect envers l’Arabie Saoudite, un pays qui occupe une place prépondérante dans le monde musulman.
La présence de hauts responsables guinéens, dont le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Bachir Diallo, et le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger, Morissanda Kouyaté, lors de ce pèlerinage, souligne l’unité de la délégation et renforce les liens entre les deux nations.
À l’heure où la diplomatie joue un rôle essentiel dans les relations internationales, cette démarche du président guinéen peut être perçue comme un pas significatif vers une coopération renforcée entre Riyad et Conakry. La spiritualité, ici, se mêle habilement aux enjeux diplomatiques, ouvrant la voie à un dialogue constructif et à des relations futures fructueuses entre les deux nations.
